Requiem
Chapitre II ... Par Shala

Une ruelle sombre, éclairée par la lune. Un homme court à en perdre haleine, il est effrayé, il regarde derrière lui toutes les deux secondes, il ne voit rien. Pourtant, les bruits de pas qui se font entendre derrière lui sont bien réels, les bruits d'une marche calme et posée. L'homme court le plus vite possible pourtant les bruits de pas sont toujours derrière lui. Il est essouflé, il aperçoit le bout de la ruelle, regarde une derrière fois derrière lui puis au moment où il se retourne pour regarder droit devant lui, il se retrouve un flingue sur la tempe. C'est un gros calibre, un flingue noir d'une longueur impressionante. L'homme se met à genou et commence à supplier son bourreau en pleurant:
– Je vous en prie...... Je vous jure que je ne sais rien, je ne sais pas où trouver ce Requiem .......Je n'ai eu affaire à lui q'une seule fois, c'est quand j'ai tenté de fourger ma came à ce gang, il nous a foutu la raclée à eux et à moi. Je sais rien d'autre j'vous jure......
– Dans ce cas tu ne m'es d'aucune utilité.....L'homme au flingue commencea à chuchoter des phrases en latin....
– J'vous en suppl....
– AMEN!
BANG! Le coup de feu se fit entendre dans tout le quartier. Certaines personnes regardèrent à leur fenêtre, d'autres ne bronchèrent même pas, certains n'ont même pas été reveillés, l'habitude des affrontements entre gangs sans doute. Certains prirent quand même la peine de sortir voir et découvèrent le corps sans vie de l'homme, le crâne complètement défoncé par la violence du coup de feu.....

Plus loin dans ce même quartier, dans un vieil entrepôt, un groupe de jeunes voyous se faisant appeler le gang des Chacals, s'amuse à fumer et à se droguer en écoutant la musique à fond et en faisant la fête, fiers de leur dernier vol, une Ferrari 360 Modena volée à un homme d'affaire pas assez prudent. Tout à coup, une des portes coulissantes de l'entrepot. L'homme qui l'a ouverte est le même que celui qui a abbatu le dealer quelques minutes plus tôt. Il est noir, porte des lunettes noires et un manteau sur lequel il y a des croix chrétiennes sur le col et les manches, des bottes sur lesquelles il y a aussi des croix, et a une croix tatouée en dessous de son oeil droit. Tous les membres du gang ont pointé directement leurs armes sur lui au moment où il a ouvert la porte. Un des membres prend la parole:
– Eh t'es qui toi bouffon? Qu'est ce que tu viens foutre ici? Tu sais que t'e sur notre territoire là? Allez gicle avant qu'on te fasse des trous partout.....
– Vous conaissez celui qu'on nomme Requiem?
– Pourquoi? T'es un de ses potes?
– Peut être bien.....
– Dans ce cas tu vas morfler mon vieux! Tu vas payer pour ce que ce connard nous a fait....Allez les gars faites en une passoire de ce type!
Tous les membres du gang vident leurs chargeurs en direction de cet homme mais à peine les coups de feu ont commencé à faire s'entendre que cinq membres se retrouvent à terre, la gorge tranchée ou le coeur transpercé. L'homme en question se tient au milieu des ses cinq victimes, des lames couvertes de sang se rétractent dans ses manches....
– Alors, on continue ce petit jeu ou on discute en personnes civilisées?
– Mais..........co...comment?
– Il...Il bouge co...comme Requiem! dit un autre membre aussi effrayé que tous les autres.
– Je vous en prie, ne me comparez pas à ce profane; c'est humiliant.
– Es....Espèce d'enfoiré........T'as tué nos potes! Crève!
Les coups de feu reprennent de plus belle, les membres du gang ne savent plus où donner de la tête, c'est comme si ils tiraient à l'aveuglette. Ils tombent tous un à un, sans même comprendre ce qui leur arrive. Ne reste alors plus que le chef du gang, qui continue d'appuyer frénétiquement sur la gachette alors que son chargeur est vide depuis un moment. Une lame vient transpercer son épaule dans une douleur affreuse, puis l'homme approche son visage de celui du chef de gang:
– Alors, tu vois où ça vous a mené ce petit jeu, game over mon ami.....
– Putain......qui.....qui es-tu? Qu'est ce que.......tu veux?
– Qui je suis? La main du Tout Puissant, voilà qui je suis..........Ce que je veux? Le profane du nom de Requiem.
– Pour.....Pourquoi c'est à nous que tu t'en prends?
– C'est très simple, vous avez eu affaire à lui, Donc je veux savoir comment le trouver.
– Nous.......Nous on est des criminels........et lui il attaque les criminels........c'est........c'est tout.
– C'est tout..........Autrement dit je n'ai qu'à me faire remarquer pour qu'il vienne à moi. Et dire que si on avait commencé par là vous seriez mort sans douleur toi et tes potes.
– Oh m....
A peine a-t-il commencé sa phrase que sa tête se retrouve au sol, et son corps s'écroule.

La police arrive rapidement sur les lieux, alertée par les voisins qui ont signalé les coups de feu. Evidemment l'homme en question était parti, ne laissant derrière lui que les cadavres de ces voyoux. Dès le lendemain matin, la macabre découverte est relatée en première page dans la presse, et la découverte du corps du dealer est aussi relatée dans un encadré juste en dessous.

Le landemain Steve se trouve dans la pizzeria quand le journal télévisé est diffusé. Il apprend le meurtre de tous les membres du gang des Chacals et ça l'intrigue, sans qu'il sache vraiment pourquoi. Le soir même il se rend à l'entrepôt. Il passe la bande jaune de la police et observe la scène du crime. Il sent que quelque chose n'est pas normal, qu'il ne sagit pas d'un reglement de compte entre gang mais autre chose. C'est comme si il ressentait sa propre présence alors qu'il n'a jamais mis les pieds dans cet entrepôt. Pendant qu'il regarde la scène du crime, l'esprit d'un des membre du clan commence à parler tout seul croyant évidemment que Steve ne le vois pas et ne l'entend pas:
– Et encore un curieux, ça vous fait bander de voir une scène de crime hein, bouffon va....
– Le bouffon il t'entend alors mesure tes paroles.
– Quoi? J'ai rêvé là, il m'a quand même pas entendu?
– Les morts ne rêvent pas, et non seulement je t'entends, mais je peux te voir....
– Putain mais t'es quoi toi? Un sorcier?
– Ce serait trop long à t'expliquer.....Qu'est ce qui s'est passé ici?
– Un type......il nous a transformé en sushi avec ses lames, j'ai rien compris. Il bougeait comme Requiem.
– Qu'est ce que tu dis? Comment ça il bougeait comme Requiem?
– Wai il disparaissait puis apparaissait à un autre endroit, il le faisait tellement vite qu'on était mort avant de se rendre compte qu'on était attaqué. Un truc de fou j'te dit, on me l'aurait raconté j'l'aurais pas cru....
– Il a un nom ce type là?
– Nan mec.....du moins si il l'a dit j'lai pas entendu.
– Et à quoi il ressemblait?
– Il était black, il avait des croix de Jésus partout, même sur le visage, il doit pas être bien dans sa tête ce type.
– Ok.....merci pour les renseignements.
– Eh mec.... Comment je dois faire pour que les autres m'entendent et me voient comme toi?
– Tu es mort, tu ne peux strictement rien faire. Si moi je peux faire ça c'est parce que je suis né comme ça. Cherche pas à comprendre.
– Beuh pas cool. C'est quoi ton nom déjà?
Et Steve s'en va sans répondre....



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