par Yan        Le poing ganté de cuir et de métal de Reinhardt s’abattit sur la table, creusant un sillon dans le bois noir et humide. Il guettait une réaction des démons –ou du moins des humains possédés par les démons en question- réunis par ce simili conseil de guerre. - Ils vont l’utiliser pour attaquer l’Enfer ! Directement ! - Et c’est pour cela que vous devrez éliminer votre frère… La voix s’était élevée de l’obscurité derrière le Communiquant. Reinhardt se retourna et s’agenouilla, inclinant respectueusement la tête. - Seigneur. Le démon sortit de l’ombre, aussi noir que son chevalier. Ses yeux rouges luisaient tel le sang frais sur l’herbe d’un champ de bataille. Sa main, presque squelettique sous son aspect de cuir brûlé, vint se poser sur la tête de Reinhardt. Les autres démons eurent un léger mouvement de recul. Il était rare –même impossible- qu’un démon se déplace sous sa forme initiale. Il était bien plus aisé de posséder un malheureux. Mais Yassharath avait le pouvoir d’apparaître où bon lui semblait, sur Terre comme en Enfer. Il était la source du pouvoir des Communiquants. Le démon entrouvrit la bouche, laissant paraître sous la lueur blafarde d’une torche une rangée de crocs acérés. Il prit la parole. Sa voix rauque et puissante aurait pu couvrir le grondement du tonnerre. - Il est regrettable de voir que les émissaires que l’on dépêche sur le champ de bataille sont incapables de clairvoyance, laissés au commandement d’un simple humain. L’un des possédés osa. - Mais Seigneur, c’est vous qui… - SILENCE ! YASSHARATH PARLE ! Les malheureux, piégés dans leurs petits corps d’humains misérables, sursautèrent, perdant leur fierté d’enfants des Flammes. Le Chevalier Noir ne dit mot et écouta son maître. Et tandis que la voix du Seigneur Communiquant tonnait, un sourire naissait dans l’ombre du heaume de Reinhardt. Finalement, l’homme s’inclina et sortit. Il n’avait rien à craindre de son maître –du moins tant qu’il le servait- et n’aurait pour rien au monde échangé sa place avec celle d’un des malheureux sous la tente du conseil. Le Communiquant sortit de la grande salle où s’étaient réunis les démons et traversa les longs couloirs du château. Le fief de Gabriel, vide de son gardien, était tombé. Pas de survivant, pas de prisonnier. Telle était la règle de combat des Soldats de l’Enfer. Reinhardt se dirigea vers le hall où siégeait auparavant Gabriel. Il avait décidé d’en faire sa propre salle du trône. Certes il n’avait pas de sujets à gouverner, mais le relatif confort de l’Enfer étant interdit à tout humain encore en vie, même disposant des pouvoirs de Reinhardt, le Général des Armées Infernales se contentait sans sourciller du luxe des châteaux que sa horde de HellKnights saccageait. Ses trois lieutenants rescapés l’y attendaient. Le Chevalier Noir retira son casque et le fit disparaître dans un éclair rougeâtre. Il se tourna vers ses hommes et un rictus démoniaque traversa son visage tatoué. - Ramener Julius est trop risqué. Il nous faudra le tuer. Les trois jeunes communiquants tressaillirent. Le sourire de Reinhardt s’agrandit. Il se réjouissait déjà de la mort qu’il distillerait plus tard. Mort pour celui qui était son ami, mais aussi pour tout ceux qui entraveraient son chemin jusqu’à lui. L’épaisse brume qui descendait des hauteurs avoisinantes cachait bien mal l’immense palais où s’était établit Gabriel. L’Ange avait besoin d’espace pour son projet. Dans une grotte, derrière l’imposante muraille qui encerclait la forteresse, le Général des cieux savourait sa victoire. Son prisonnier était enchaîné, bras et jambes écartés, à un grand cercle de métal orné d’inscriptions que le commun des mortels ne saurait comprendre. Gabriel le toisa longuement de toute sa supériorité. Il battit une fois des ailes pour s’approcher du communiquant, et posa sa main à plat sur le torse du malheureux. Un léger halo bleuté entoura les doigts de l’ange. - Tu sais pourquoi tu es là, humain… - T’y arriveras jamais… Je ne te le permettrais pas… Souffla Julius, une lueur de défi dans les yeux. L’ange, méprisant, détourna le regard de son captif, ajoutant d’une voix pleine de dédain : - Comme je l’ai dit à ton Général, je n’ai pas besoin de ta permission… Il se tourna vers les deux Anges Supérieurs qui formaient sa nouvelle garde. - Maintenez-moi la garnison d’Anges Mineurs en alerte, ils savent sûrement… - Chevaliers, nous savons où ils sont. Reinhardt paraissait sûr de lui. Ses trois lieutenants se nourrissaient de cette confiance. L’opération devait être discrète. Envoyer une armée de HellKnights sur une place forte ennemie était une mauvaise idée. Gabriel n’afficherait certainement pas sa prise dans la cour centrale, et l’assaut d’un tel château se révèlerait bien vite voué à l’échec, même avec des forces infernales supérieures en nombre. Le fief de Gabriel n’avait été sacrifié que pour permettre au piège de l’ange d’aboutir. Reinhardt ne commettrait pas deux fois la même erreur. Aucun des quatre hommes ne sella son cheval cette nuit là. Ils se téléportèrent au plus près de la forteresse. Comme Reinhardt le pensait, il lui avait été impossible d’ouvrir un portail qui les aurait mené directement à Julius. Une étrange aura l’empêchait d’user de ses pouvoirs trop près du château. Il savait cependant où le communiquant se trouvait, il sentait son pouvoir. Ils posèrent le pied sur la vaste plaine qui bordait la forteresse. Seul le murmure d’un vent glacial venait briser le silence des lieux. Ils se glissèrent à l’intérieur de la forteresse par une faille dans la muraille. Elle était peu gardée, et les quatre communiquants s’étaient fait assez discrets pour ne pas se faire remarquer. Trois pauvres anges furent égorgés avant de disparaître dans un nuage de cendres. Ils longèrent ensuite le mur d’enceinte pour atteindre la cour principale. Etrangement, les anges postés sur leur chemin n’opposèrent aucune résistance, et ceux qui passaient et repassaient sur la muraille ne se rendirent curieusement pas compte de leur présence. Ils n'avaient cependant pas le temps de se poser de questions, il leur fallait entrer, quoi qu'il en coûte. Le Chevalier Noir fit un signe à ses compagnons et tous se figèrent. Ils étaient sous l'immense arche qui ouvrait sur la cour intérieure. Au centre de celle ci, une entrée de temple de pierres blanches, de ces pierres qu'on ne trouve pas sur Terre et que les Hommes ne peuvent travailler. L'enceinte sacrée baignait dans un halo bleuté. De hautes colonnes en bordaient les murs. Le chemin était tout tracé pour les Communiquants. - Trop facile, fit Maxym derriere son Général. Reinhardt ne lui répondit pas. Il chuchota dans la langue des Damnés. Ses lieutenants lui adressèrent un signe de tête. Les Communiquants se séparèrent, Maxym et Reinhardt avancèrent directement en direction du temple tandis que les deux autres, Zvesdan et Søren, prirent chacun une direction différente, longeant les murs de la coeur intérieurs. Si le Chevalier Noir et son bras droit marchaient tranquillement, les deux autres lieutenants se déplaçaient à la vitesse incroyable que permettait leur pouvoir. Maxym et Reinhardt pénétrèrent sans encombre dans le temple, mais la lourde porte se referma derrière eux, sellée par un étrange symbole lumineux. Zvesdan arriva derrière le temple sans faire la moindre rencontre, mais alors qu'il aurait dû rejoindre Søren, celui ci avait disparu. En longeant le mur d'enceinte du côté Est, par lequel était parti le Viking, Zvesdan remarqua une forte brèche dans la muraille, assez grande pour y laisser passer deux hommes. Prudemment, il y passa la tête. Søren était là, l'épée en main, couvert de sang, debout sur un mont de cadavres. - On avait dit... "discret". - Désolé... M'ennuyais... Et tu m'as entendu me battre, toi ? - Y'a rien derrière le temple, et Maxym et Reinhardt y sont coincés, j'ai senti leurs auras diminuer. - Moi aussi, barrière mystique je dirais... Reinhardt avait raison. Un piège simpliste reste un piège, pas vrai ? On fait quoi ? Le guerrier Slave eut un sourire. - On ouvre. Ils prirent la direction du temple tandis que le ciel se couvrait au dessus d'eux. Le bruissement de centaines d'ailes aiguisa l'appétit des deux hommes. D'innombrables Anges mineurs se posèrent devant eux, habillés de grandes armures blanches, armés de lances dorée. - Fantassins, fit Zvesdan. - J'aime pas les Anges, ça saigne pas. Les deux guerriers chargèrent dans un cri. Zvesdan se téléportaient à une vitesse folle, touchant des dizaines d'Anges en quelques fractions de secondes. Il disparu bientôt dans un nuage de cendres, ajoutant à la confusion des fantassins face à sa technique. Søren usait d'une méthode moins fine. Fidèle à ses origines de guerrier du Nord, il utilisait peu ses pouvoirs de Communiquant et attaquait par d'amples moulinets de sa lourde épée, étendant ainsi considérablement son rayon d'action, arrachant un maximum de bras et de jambes à ses adversaires. Mais rapidement, les deux guerriers furent submergés par le nombre des fantassins et ils disparurent dans la fumée des cendres des corps des Anges vaincus... A l'intérieur du temple, un autre de ses nuages se dissipait. Maxym et Reinhardt firent quelques pas sur un tapis de squelettes carbonisés. - Interroges-les, ordonna le Chevalier Noir. La main droite de Maxym se teinta de rouge et une nappe de fumée sanguine envahit une partie de la pièce lorsqu'il saisit l'âme d'un Ange qui s'échappait des cendres. - Où est Gabriel ? L'âme montra un escalier dont les marches descendaient. Reinhardt s'y dirigea sans attendre et Maxym détruisit l'âme du pauvre Ange dans une flamme de sang. Les escaliers guidèrent les deux hommes jusqu'à une sorte de hall creusé dans la roche au centre duquel Julius agonisait sur sa roue. - Il... Il essaie de pomper mon pouvoir... Reinhardt s'approcha de son lieutenant... Et lui planta une dague en plein front. - N'ai aucune crainte, il n'y parviendra pas. Maxym se précipita et empoigna son Général. - Pourquoi t'as fait ça ? On était sensé le ramener ! Le tuer était l'ultime recours ! - Retourne-toi, dit simplement Reinhardt. Derrière eux, Gabriel regardait la scène d'un air amusé. - Bienvenue Messieurs. Votre ami ne m'était d'aucune utilité, trop peu de pouvoir vraisemblablement, il semble que la porte entre le Paradis et l'Enfer soit plus difficile à ouvrir que celle entre l'Enfer et la Terre. - Et tu veux nous utiliser à la place ! hurla Maxym en chargeant l'Archange de font. Gabriel envoya le Communiquant aux pieds de Reinhardt d'un coup d'ailes. Le Chevalier Noir semblait ailleurs, totalement absorbé par ses pensées, et visiblement très ennuyé par la perspective de regarder son Lieutenant combattre Gabriel, ou même de combattre lui aussi. Maxym se releva, fixant son Général du regard sans comprendre. Soudain, Reinhardt trancha la tête de Maxym d'un revers de son épée, sans même lui adresser un regard. - Pardon, mon ami, mais tu m'es plus utile mort que vif. Gabriel sourit. Le Chevalier Noir trempa la pointe de sa lame dans le sang sombre de son Lieutenant. - Tu sais ce que je veux, Gabriel. - Oh je doute que tu veuilles la même chose que tes maîtres. Le pauvre Yassharath serait déçu et fier à la fois. Tu es bien un fils des Flammes, jeune humain. Reinhardt ne laissa pas l'Ange finir son laïus, il chargea, utilisant toute la vitesse que ses pouvoirs démoniaques lui offraient. Dans le halo rouge qui entourait le Communiquant, Gabriel pu entrevoir le sourire de son adversaire. Il tendit le bras en avant et d'une flamme bleue jaillit une lame étincelante, forgée par les Anges. - Ma tête, hein ? Viens la prendre ! L'Archange bougeait beaucoup plus vite que le Communiquant, et il esquiva facilement la charge de son adversaire d'un pas de coté. Reinhardt avait anticipé la réaction de Gabriel et lui lacéra le visage de la griffe qu'il portait au coude gauche de son armure. Surpris, Gabriel contre attaqua en frappant en même temps du tranchant de la lame et de ses ailes. Sept pointes filèrent sur Reinhardt qui ne pu que créer au dernier moment un bouclier grâce à son ombre. La force de frappe de l'Archange envoya Reinhardt au sol, qui du a nouveau éviter l'attaque au tout dernier instant, utilisant se téléportation pour passer derrière Gabriel et tenter de le frapper en travers du dos. Les ailes de l'Archange se déployèrent et parèrent l'attaque du Communiquant. Se retournant à une vitesse phénoménale, Gabriel envoya son poing ganté d'or s'écraser sur le visage déjà marqué du Chevalier Noir. Gabriel ne semblait pas souffrir de la puissance des attaques portées. Reinhardt semblait plus touché mais il ne quittait pas son sourire. Les deux combattants se jaugèrent. Une nouvelle charge se préparait. Reinhardt utilisa sa téléportation pour augmenter sa vitesse de mouvement et parvint à passer la défense de Gabriel en apparaissant à plusieurs endroits en même temps. Il esquiva une attaque de l'épée de l'Archange et pu presque frapper mais une des ailes de Gabriel le désarma. Reinhardt utilisa alors son ombre comme arme, tentant de toucher Gabriel par des attaques venant du sol. Il parvint à lui transpercer une aile par une attaque venant du dos de l'Archange. Cela suffit à arrêter Gabriel suffisamment longtemps pour permettre au Communiquant de ramasser son épée qui baignait quelques mètres plus loin dans le sang de Maxym. Reinhardt leva son épée et frappa l'archange, projetant une gerbe de sang noir qui, combinée aux ombres du Chevalier Noir, masqua son attaque. Gabriel esquiva de justesse les pointes acérées générées par le pouvoir du Communiquant mais l'épée de Reinhardt le toucha aux cuisses. Tranchant largement la chair d'un coup transversal. Gabriel tomba à genoux, les yeux écarquillés, comme s'il était incapable de concevoir l'idée de la défaite.  Reinhardt arma son bras en arrière et planta son épée dans le coeur de l'Archange. Gabriel sentit un flot d'émotions monter en lui, des émotions qui ne lui appartenaient pas. - Maxym....... Qu'as-tu fait, Reinhardt...... - Tu sais exactement ce que j'ai fais... Maxym avait le pouvoir de capturer l'âme des morts. - Je n'ai pas d'âme Reinhardt, tu le sais... - J'ai utilisé son sang pour que ton corps ne tombe pas en poussière à ta mort. Tu pensais peut-être que j'avais oublié ce détail ? Je t'ai insufflé un peu de son humanité par son sang. Tu ignorais sans doute qu'un Communiquant pouvait faire ça ? Nous sommes des portes vers l'Enfer et le monde des Morts, les âmes des hommes sont à nous... Le Chevalier Noir retira violemment son épée du torse de Gabriel et lui trancha la tête d'un mouvement large. Selon les vieux grimoires qu'il avait étudié dans sa jeunesse, boire le sang d'un Etre de Lumière donnait l'immortalité, toute la difficulté étant de trouver un moyen pour qu'un être composé d'énergie pure puisse saigner... Reinhardt plaqua ses mains sur le sol maculé du sang de l'Archange et se lécha avidement les doigts. Très rapidement, il sentit le monde changer autour de lui... Lui même se sentit différent, plus fort physiquement mais ses pouvoirs de communiquant avaient considérablement augmenté. Il sentait les HellKnights où qu'ils soient sur la Terre, et il entendait les paroles de son maître Yassharath, où qu'il soit. Reinhardt se téléporta hors de temple, ivre de pouvoir, ses yeux couleur de sang brillaient comme jamais. Immortel, il allait pouvoir mettre le monde à ses pieds, plus aucun Démon ne lui était supérieur. Reinhardt se mit alors en chasse de tous les Généraux, Anges ou Démons, qu'il pouvait trouver, et les exterminait. Tous, sans exceptions, apprirent à craindre l'homme qui avait vaincu un Archange. La rumeur se répandit également chez les humains, qui se détachèrent peu à peu du joug de leurs maîtres, qu'ils soient de l'Enfer ou du Paradis. La simple évocation de Reinhardt était un danger, et la situation échappait aux Dieux bagarreurs... Yassharath était le seul Démon épargné par la folie du Chevalier Noir, et bientôt il reçut une étrange visite. Le Maître Communiquant attendait les premières lueurs de l'aube sur une colline surplombant le champ de la bataille qu'il venait de remporter. le Paradis et l'Enfer continuaient de se battre malgré la menace du Chevalier Noir. Et Yassharath était las. Une aveuglante lumière s'approchait de lui. Il était impossible de ne pas la remarquer, même si le Démon lui tournait le dos. Il se retourna enfin pour confirmer ce qu'il savait déjà. Un Ange non incarné, sous sa forme pure. - Que veux-tu ? demanda simplement le Démon - Je suis Gabriel. Je veux Reinhardt. - Nous le voulons tous. Ne t'as-t-il pas déjà tué ? - Je ne peux mourir. Je n'ai pas d'âme, contrairement aux Anges mineurs créés à partir d'êtres humains, et ta créature n'a fais que prendre la vitalité que j'avais insufflé à ce corps de chair et de sang. Je la soupçonne de vouloir la tienne par la même occasion. - Que proposes-tu ?   Ce furent les derniers mots que mes pouvoirs de Communiquant immortel me permirent d'entendre de mon maître. Les Communiquants furent pourchassés et mis à mort par leurs propres armées. Les HellKnights ne leurs obéissaient plus. Et moi, le dissident, je ne pu rien pour les aider, j'avais mon propre combat à mener. D'innombrables démons surgissaient des entrailles de la Terre pour m'emmener avec eux. Je n'avais jamais vu l'Enfer avant ce jour. Je fus conduit devant les grands maîtres Infernaux, je pouvais à peine les distinguer, ils me semblaient entièrement faits de lave et de flammes. Ils me prirent mes souvenirs et les pouvoirs qu'ils m'avaient confiés. Ils ne me laissèrent que mon immortalité, ils étaient incapables de me l'enlever. De fait, je fus banni du royaume des vivants. Bien qu'immortel, on me condamna a errer sans fin dans le monde intermédiaire, le monde des morts. On m'obligea tout de même à combattre pour l'Enfer et ses démons, sans que j'en sois conscient, utilisant mon immortalité contre des créatures dont je ne connaissais pas le nom. Pour ce qui est de la fin du monde tel que je le connaissais, je ne sais pas exactement ce qui se passa suite à l'extermination des Communiquants. Les Cieux et l'Enfer trouvèrent apparemment un terrain d'entente et décidèrent de retirer cette guerre de la mémoire des hommes. J'en avais moi aussi perdu le souvenir. J'avais perdu tous mes souvenirs... Jusqu'à aujourd'hui... < Retour à l'Episode 1 - Vers le Sommaire >

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